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Aux prémices des sociétés-écran
Published on November 23, 2018
Le VG5000 tire son nom de l'ordinateur homonyme fabriqué par Phillips, sorti en 1984. Son processeur vidéo affichait des caractères bitmap construits dans une matrice commune de 8 points sur 10. Le VG5000 moderne est construit sur une grille 4 fois plus détaillée, permettant ainsi plus de libertés et l'imagination de courbes, là où il n’y avait que des angles droits. La superposition du nouveau dessin à la matrice de départ révèle parfois des mélanges inattendus. Certains angles droits ont donc été volontairement conservés, comme vestiges des premières fontes numériques, offrant une forme finale hybride. L'une des particularités héritées concerne les accents qui sont toujours placés à la même hauteur, forçant certaines lettres à s’écraser. De nombreux glyphes et pictogrammes viennent enrichir le set original du VG5000 parmi lesquels on trouve des références aux jeux du VG5000 et à l'histoire de l'emoji.
Le set de caractères du VG5000 contient un échantillon de glyphes expérimentaux consacrés à l’écriture inclusive, qui consiste à lier les genres féminin et masculin à l’écrit. Ces glyphes ont été imaginés à l’occasion du projet « On aime pas ça parce qu’on devient deux » initié par l’artiste Roxanne Maillet, ayant comme engagement la recherche sur la représentation des genres à l’écrit : si ce n’est pas il, ni elle qui parle, c’est iel. Ces nouveaux caractères sont construits sur la même grille que les originaux, ils sont néanmoins plus petits et forment un seul caractère une fois combinés.
Exemples : ·e : étudiant·e | é·e : né·e | f/ve : veuf·ve | n·e : un·e | s·e : permis·e | u·e : vu·e | ie : iel